C’est pas bien …

Il m’arrive fréquemment d’entendre : »oui je sais, c’est pas bien, je ne devrais pas manager ou agir comme ceci ou comme cela ».  Que dit la personne, en disant cela ?  Elle dit en général « j’aurai du faire autrement – je suis nul(le) de ne pas avoir mieux fait – je ne m’aime pas de faire comme ceci ou comme cela – je ne sais pas faire autrement ».  Elle porte, sur elle-même, un jugement de valeur négatif.

Poser sur soi ce type de jugement aide-t-il vraiment à dépasser le problème ? Surement que cette étape est nécessaire et fait partie du chemin.  Jusqu’au moment où l’on se rend compte que porter un jugement négatif sur soi ne permet pas le changement, ça rajoute juste du négatif sur du négatif !

Vouloir faire bien ?

Vouloir faire bien n’est pas la solution pour dépasser le « faire mal ». Dans cette démarche, c’est l’égo qui est aux commandes et, dans sa logique de séparation, il sépare le bien du mal.  Et même si nous choisissons le bien, le mal existe toujours et il est fort à parier qu’il se manifestera à nouveau.  Le véritable enjeu est de sortir de cette logique de séparation. Comment ? En changeant notre regard.

Dépasser la négativité, c’est d’abord l’accepter.  L’accepter sans jugement de valeur. L’accepter pour ce qu’elle est.  L’accepter avec la douleur et l’inconfort qu’elle peut engendrer physiquement et émotionnellement. On ne dépasse la négativité qu’en dépassant le jugement de valeur négatif qu’on lui attribue.  En regardant le « mal  » juste pour ce qu’il est, sans jugement de valeur, il perd justement de sa valeur et s’intègre dans une vision plus large.

Allier les contraires sans porter de jugement

On peut choisir l’option du bien certes, mais le mal reviendra un jour s’opposer à ce bien.  Le leader inspiré a découvert le moyen d’allier les contraires pour voir la globalité sans porter de jugement de valeur sur des contraires relatifs. Le leader inspiré a marié en lui les contraires.  Il a apprivoisé sa négativité.  Il ne la nie pas.  Il la reconnait. Reconnaitre que la négativité fait entièrement partie de chacun de nous, comme la bonté, c’est s’ouvrir à une autre dimension que celle de l’égo, une dimension plus large, calme et sereine : la dimension de l’être.

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