La gentillesse n’est pas une option du leadership !

Tenter de rapprocher gentillesse et leadership ?  quelle drôle d’idée ! quel sens ça a ? La gentillesse est communément perçue comme une qualité proche de la naïveté voire de la faiblesse.  Le leadership, quand à lui, est associé à l’affirmation de soi, à la détermination et peut être même à une forme de cynisme. A priori on a presque à faire à des opposés. Et si les apparences étaient (encore une fois) trompeuses ?  Si le moment était venu de revoir notre copie ? Si leadership rimait avec gentillesse et réciproquement ?

Qu’est ce qui peut nous faire dire qu’une personne est gentille ? Plein de choses.  Un personne gentille est généreuse, attentionnée, patiente, on peut lui faire confiance, elle nous dit de manière sincère ce qu’elle pense et ressent, elle est ouverte, loyale, on peut compter sur elle, elle est plutôt enjouée, elle reconnait nos efforts et nos attentions, etc…. En fait la gentillesse se compose d’un ensemble de qualités entrant en synergie.

Mais pour quoi être gentil ?  la réponse est simple : pour être gentil !  La gentillesse se suffit à elle-même.  Elle est sa propre raison d’être.  Et c’est peut être là qu’il y a confusion.  Quand on cherche à être gentil pour autre chose que pour être gentil : être gentil pour être aimé, pour ne pas être rejeté, pour être populaire, par manque de courage en n’osant pas dire non, là, ce n’est plus de la gentillesse parce qu’il y a une intention derrière d’obtenir quelque chose en échange de notre geste.  Ça s’appelle plus du marchandage que de la gentillesse.  Le comportement peut être associé à de la gentillesse certes, mais comme l’intention n’est pas du même ordre, ce n’est pas véritablement de la gentillesse.

Etre gentil, ce n’est en aucun cas se contraindre à une norme, une morale, ou quoi que ce soit d’extérieur à soi.  Piero Ferrucci écrit dans l’art de la gentillesse : « On ne parvient pas à la gentillesse en se contraignant. Il s’agit plutôt de découvrir ce que nous sommes capable de faire mieux que tout autre chose, ce qui nous procure de la satisfaction. Il s’agit de trouver notre note personnelle. »

Et c’est là que l’on rejoint le leadership.  Découvrir notre espace de leadership, c’est identifier notre « great gift » comme le nomme David Logan dans Tribal Management, c’est notre note personnelle, ce que l’on sait bien faire et que l’on fait avec facilité.  Dans cet espace, la gentillesse est naturellement présente, il n’y a rien à faire ou à penser. Dans cet espace de leadership, la gentillesse n’est pas une option !

 

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