Pas besoin d’avoir mal pour demander un coaching !

On a tous notre vision du coaching.  Pour certains, c’est un truc à la mode, on faisait très bien sans avant. Pour d’autres, il est difficile de passer le pas, c’est comme aller chez un psy, ça voudrait dire que je ne suis pas capable de faire face seul, que je suis faible !.  Et pour d’autres, le coaching est la panacée (j’exagère un peu !), le moyen moderne de résoudre nos problèmes de positionnement, de relations, de conflits, etc…

Je pense que le coaching c’est un zeste de marketing (il en faut bien un peu pour être visible et ce n’est pas grave !) et je pense surtout qu’il n’y a rien de nouveau dans cette prestation.  Khalil Gibran dans Le prophète dit « Personne ne peut vous apprendre quoi que ce soit qui ne repose déjà au fond d’un demi-sommeil dans l’aube de votre connaissance. ».  C’est pour cela que le coach ne vous propose pas de solutions comme pourrait le faire un consultant.  Il vous aide juste, par sa présence et son questionnement, à trouver ce qui sommeille en vous …rien de nouveau donc.

Par contre, aujourd’hui , on fait principalement appel à un coach quand quelque chose ne va pas.  Et je me demande s’il est juste de cantonner le coaching à cet espace de réparation.  Martin Selligman, l’initiateur de la psychologie positive exprime le fait que pendant trop longtemps la psychologie a aidé des gens malheureux à être moins malheureux et d’ailleurs elle a globalement réussi.  Par contre cela a été fait au détriment des gens « normaux » (les guillemets sont importants).  La psychologie classique ne s’est en effet pas intéressée à rendre heureux des gens normaux.  D’où la psychologie positive…au-delà de ne pas être malheureux, comment faire pour être heureux ?

Tony Hsieh PDG de Zappos propose dans son livre « l’entreprise du bonheur »  un petit jeu : demandez-vous quel est votre but dans la vie ? Quelle que soit la réponse, demandez-vous pourquoi vous voulez atteindre ce but et quelle que soit la réponse reposez-vous la question du pourquoi.  Au bout de trois ou quatre « pourquoi », il est intéressant de constater que quel que soit le but initial, la réponse devient « être heureux ou heureuse ».

Je pense que le coaching pourrait être vu autrement.  Ce ne doit pas être, au même titre que la psychologie classique, qu’un espace qui répond à un mal être ou mal faire.  On peut demander un coaching en étant « normalement » intégré et performant mais avec l’envie d’explorer de nouveaux espaces.  Parce que l’individu a tout à gagner à être plus heureux et que l’entreprise a tout à gagner à avoir des collaborateurs heureux dans leur travail.  Pas besoin d’avoir mal pour demander un coaching !

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