Nous n’échapperons pas à la pensée paradoxale…

Si le monde était simple, ce serait simple, il y aurait des réponses simples à des questions simples.  Mais c’est pas comme ça !

Peut être, d’ailleurs que la vie n’a jamais été simple, mais que nous nous la rendions simple parce que nous ne savions pas faire autrement.  Aujourd’hui, notre développement nous permet peut être juste d’aborder la vie de manière plus complexe ?

Hier dans l’entreprise, on simplifiait les problèmes.  Il y a avait celui qui avait raison et celui qui avait tort.  Il y avait celui qui était chef et celui qui ne l’était pas.  Il y avait de l’ordre.  Le chef disait de faire et l’exécutant exécutait. Oui je simplifie aussi !

Aujourd’hui, cette façon de faire atteint ses limites, comme tout système, un jour où l’autre.  Le propos n’est pas de dire que ce sera mieux demain qu’hier.  Ca, ça dépend un peu de chacun de nous.   Ma conviction par contre, c’est que demain nous n’échapperons pas à la pensée paradoxale !

Le paradoxe est une invitation à la réflexion, au delà des contradictions apparentes que soulève le paradoxe. (Paradoxe : contre, au delà l’opinion, le sens commun ).

Le paradoxe, c’est le domaine du ET et non celui du OU :

  • La vie est merveilleuse et tragique à la fois !
  • Le JE a besoin du NOUS pour devenir JE
  • Ma raison m’enseigne que je ne peux tout comprendre..

Il est plus facile de se simplifier la vie en privilégiant une idée plutôt qu’une autre. Mais en faisant cela on se prive d’une énergie vitale.

S’il n’y a pas de tension entre deux polarités opposées, il n’y a pas d’énergie. L’électricité a besoin d’un pole positif et d’un pole négatif pour circuler. Deux aimants s’attirent et se mettent en mouvement, en présence de leurs polarités opposées.  Ce qui est vrai sur le plan physique, l’est également sur le plan des idées, et le rôle du leader sera de plus en plus, d’identifier cette tension pour permettre l’émergence de solutions créatrices.

Le modèle de Karpman dans sa version positive, illustre également cette pensée paradoxale.  Il est nécessaire que le Oui ET le Non du Parent Nourricier et du Parent Normatif soit bien posés pour permettre à l’Enfant d’exprimer sa puissance. C’est bien dans l’alliance de deux opposés apparents que l’on peut tenir un cadre rassurant.

Sans vision de l’avenir, de ce que nous souhaitons faire ou devenir, nous ne nous mettons pas en mouvement.  Sans cette tension, entre une situation qui ne nous satisfait plus totalement et une perspective d’avenir, il n’y a pas de création.  Même si cette tension est parfois difficile à tenir, voire désagréable, même si nous cet avenir est un pari.

Par exemple, la libération des entreprises est-elle un moyen ou une finalité ?  Est ce un moyen de gagner en performance ou est ce une finalité au détriment d’une réalité économique ?  La pensée paradoxale nous invite à ne pas séparer les choses de cette manière.  La libération des entreprises peut effectivement être un moyen de gagner en performance et également une intention sincère de changer notre rapport au travail et à la hiérarchie qui caractérise la plupart des entreprises.

Nous n’échapperons pas à la pensée paradoxale.  Mieux, c’est un passage obligé pour appréhender la complexité. Le leader doit plus que jamais apprendre à conjuguer les contraires pour stimuler l’énergie de ses équipes.

arcenciel

 

 

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