J’ai obtenu ma certification de coach en suivant un cursus de formation (Coach and Team – Holonomie). Je me rappelle de mes premiers coaching dans cette école ou l’enjeu était de créer l’alliance avec son coaché et de suivre un modèle RPBDC :
- Quel est le Réel ?
- Quelle est la Problématique ?
- Quel est le Besoin ?
- Quelle est la Demande ?
- Quel Contrat passons-nous ?
Pour ces premiers coaching, nous avions des observateurs. Et lors des débriefing, bien sur, nous nous demandions si l’alliance était là, mais nous passions surtout du temps à nous assurer que nous avions suivi, ou pas !, le modèle.
Si la structure peut être nécessaire pour apprendre, il faut bien commencer par quelque chose, le véritable enjeu du coaching n’est pas là. Ma vision, aujourd’hui, c’est que pour véritablement apporter une aide à quelqu’un, l’essentiel, c’est de créer les conditions de la rencontre. Et quand la rencontre a lieu, l’émergence émerge !
Le rôle du coach c’est de créer un espace de rencontre, dans lequel le coaché se rencontre. Dans ces moments là, l’émergence conduit à la prise de conscience sans la chercher.
Dans un article précédent, sur l’inspiration, je mentionnais un modèle de l’être humain que l’on retrouve plus souvent dans les bouquins de développement personnel que dans les bouquins de management. Dans ce modèle, l’être humain est présenté via ces quatre dimensions : physique, émotionnel, mental et spirituel. Spirituel venant de la racine grecque Spir, c’est à dire respirer, le souffle et donc la vie. Spirituel au sens, pour quoi je respire ?
Créer la rencontre, c’est rencontrer la personne dans sa globalité et donc dans cette dimension spirituelle également. Quand vous êtes là, vous le savez, votre coaché, le sait également. Au delà de le savoir d’ailleurs, c’est un ressenti, un savoir direct qui ne passe pas par une réflexion mentale. Dans cet espace, ça « tilt » pour le coaché, comme pour le coach. On voit les choses, la situation, de manière directe et évidente. Des fois, il n’y a même plus besoin d’expliquer (ou alors juste pour exprimer ensemble notre satisfaction de partager ce moment), un rire, un sourire suffise. La rencontre a eu lieu !
Tony Hsieh, patron de Zappos, dit « If you get the culture right, most of the other stuff will just take care of itself ». La culture, c’est ce qui traduit, la raison d’être d’une entreprise, le pour quoi elle existe, le pour quoi elle respire. C’est le même principe, en individuel qu’en collectif, en management ou en coaching ! Faudrait que je rencontre Tony !
