L’intelligence collective est un concept apparut récemment, fruit du monde complexe que nous avons créé et pour lequel le mode de fonctionnement purement rationnel et ordonné n’est plus adapté. Au centre de l’intelligence collective, il y a l’idée que chaque acteur de l’équipe n’est pas un objet de production mais un sujet en croissance. L’humain est donc au cœur de cette proposition. Mais qui dit humain, dit égo. Et même si l’environnement doit tout faire pour proposer des modes de fonctionnement plus collaboratifs au sein des équipes, l’intelligence collective ne peut être vécue que si la confiance règne. Et notre égo est un frein à la confiance. L’égo c’est de domaine du vouloir et non de l’émergence. C’est le domaine du « j’ai raison » et du « tu as tort ». L’égo sépare, là ou l’intelligence collective cherche à réunir et partager autour d’une vision globale. Einstein disait « la vraie valeur d’un homme se mesure au degré de sa libération de l’égo ». Et si la libération de l’entreprise était une invitation à prendre conscience de nos égos pour mieux s’en libérer ?
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L’art de vivre …
« Masters in the Art of Living draw no distinction between their work and their play, their labor and their leisure, their mind and their body, their educationand their recreation. They simply pursue their vision of excellence in whatever they are doing and leave it to others to decide whether they are working or playing. To themselves they are always doing both. » James Michener
Rationalité versus spiritualité ?
En France, il est fréquent de mettre en opposition rationalité et spiritualité. Pour quoi ? l’un ne va pas sans l’autre ! Je veux bien croire qu’avant le XVIIIième siecle et les Lumières, les croyances et la foi étaient teintées d’obscurantisme et de superstition. OK, mais nous sommes au 21ième siécle et merci à l’esprit scientifique d’avoir apporté raison dans notre quotidien. Par contre, il semble bien que nous soyons à la fin d’un système social et économique … quelque chose de nouveau doit émerger.
Coacher, c’est créer la rencontre
J’ai obtenu ma certification de coach en suivant un cursus de formation (Coach and Team – Holonomie). Je me rappelle de mes premiers coaching dans cette école ou l’enjeu était de créer l’alliance avec son coaché et de suivre un modèle RPBDC :
- Quel est le Réel ?
- Quelle est la roblématique ?
- Quel est le esoin ?
- Quelle est la Demande ?
- Quel Contrat passons-nous ?
Pour ces premiers coaching, nous avions des observateurs. Et lors des débriefing, bien sur, nous nous demandions si l’alliance était là, mais nous passions surtout du temps à nous assurer que nous avions suivi, ou pas !, le modèle.
Pouvoir n’est pas puissance
La semaine dernière j’ai eu l’occasion de présenter mes idées autour du leadership lors d’un événement Women Techmakers à Nantes. Paradoxalement, même si cet événement s’adresse aux femmes, il y avait pas mal d’hommes dans la salle et c’était très bien ! Le titre de la conférence était « osons le leadership en tout genre« .
Ma vision est que, si les femmes ont eu du mal à se reconnaître dans le management au sens classique du terme, elle n’ont aucune raison de ne pas se reconnaître dans ce nouveau leadership prôné par les entreprises libérées. Bien au contraire !
Osons le leadership au féminin
L’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes est sans nul doute un sujet sociétal mais c’est aussi un enjeu de performance pour les entreprises. Les études dans le domaine montre un lien direct entre la place des femmes dans les équipes dirigeantes et la performance des entreprises. Au delà des études et des chiffres et du comment nous en sommes arrivés à cette situation ou les femmes gagnent, en France, 25% de moins que leurs collègues masculins (oui ça fait un peu mal quand même!), le véritable enjeu est de contribuer à construire une autre réalité. Clairement nous n’avons ni le temps ni l’envie, ni l’envie de prendre le temps, de disserter sur la domination masculine. Soyons plus pragmatique. L’entreprise se libère d’un mode de management hiérarchique qui ne correspond plus à notre époque pour aller vers un leadership ou le sens donné à l’action collective devient une priorité, où les enjeux individuels rencontrent les enjeux collectifs au service du bien commun. Il y a dans ce nouveau modèle en émergence, l’opportunité pour les femmes de trouver leur juste place dans le monde professionnel et sortir d’une position de victime dans laquelle la situation actuelle pourrait nous mettre facilement et dans laquelle nous pourrions d’ailleurs trouver un certain confort psychologique ( si si, râler c’est exister !). Mais l’idée n’est pas non plus de devenir persécuteur vis à vis de la gente masculine. Steven Covey dit dans son bouquin « la huitième habitude » que tout vient de l’intérieur. C’est à chacun et donc à chacune de se donner l’autorisation de définir sa voie, ses rêves, sa vision d’elle même et de ce qu’elle apporte à la société. C’est cette authenticité vis à vis de nous même qui nous permettra d’œuvrer à notre juste place dans la société. Pour certaines, l’enjeu sera de travailler au niveau de la confiance en soi, pour d’autres de travailler le rapport au pouvoir ou à l’ambition. Dans tous les cas, l’enjeu est de changer notre mode de représentation du monde pour nous conduire vers une autre réalité. Le moment est venu, osons le leadership au féminin.
Le leadership est un choix
Jack Welsh alors CEO de General Electric le disait déjà à l’époque : « Le leadership n’est pas seulement le domaine de la Direction Générale mais devrait être institutionnalisé dans toute la société. ». Des cursus de formation avaient d’ailleurs été mis en oeuvre pour institutionnaliser ce leadership au sein de GE.
Depuis, plusieurs entreprises ont franchi le pas pour réinventer une vision et des pratiques du « mieux travailler ensemble ». Ce qui était auparavant des expériences isolées, devient une véritable tendance. Dans ces moments d’émergence d’un nouveau paradigme, chacun y va de sa contribution : du « tribal management » aux entreprises libérées, des développements agiles au no management, les concepts et les modèles fleurissent avec tous la même intention : inventer une nouvelle relation de l’individu au travail et par la même, un nouveau modèle d’entreprise. L’enjeu est désormais de réussir à créer un environnement professionnel pour chacun d’entre nous, un environnement dont les ingrédients permettraient aux salariés que nous sommes de vivre leur espace professionnel comme un espace d’engagement et de réalisation de soi. Un environnement qui permettrait à l’entreprise des gains de productivité avec un coût de management moins élevé et qui, de surcroît, permettrait pourquoi pas une prise en compte plus responsable de notre environnement planétaire.
Peut être est-ce à cela que servent véritablement les crises ? A réinventer quelque chose, à passer un cap ?
Mais réinvente-t-on véritablement quelque chose ? Ne sommes-nous pas tout simplement en train de redécouvrir la puissance de la simplicité ? La puissance de la confiance dans l’autre ?
Eisenhower disait « le leadership est l’art de faire faire à quelqu’un quelque chose qu’il a envie de faire ». Le leadership, au-delà des modèles d’intelligence collective que chaque entreprise va devoir réinventer pour elle-même, est la réponse aux enjeux actuels des entreprises. Pour quoi ? Parce que le leadership permet d’allier les motivations intrinsèques de chacun d’entre nous, à savoir se réaliser et donner le meilleur de soi-même au service du collectif, aux enjeux de réussite économique des entreprises.
Le leadership est un choix. Pas une posture formelle. Il est accessible à tous. Le moment est venu d’oser le leadership !
Citation
Le bonheur est la seule chose qui se dédouble si on le partage – Albert Schweitzer
What else ?
Rupture Douce
L’agileBlueBook alias Rupture Douce Saison 2 est sorti. Vous connaissez l’histoire de ce bouquin ? C’est Laurent Sarrazin qui est à l’initiative de cet ouvrage collectif. Il a réuni une tribu, tous agilistes dans l’âme. 50 mains pour 24 histoires et 300 pages… Rien que la démarche de réalisation est géniale. Au programme une trentaine d’histoires parmi lesquelles : L’agilité expliquée à mon manager – « Si l’on n’apprend pas à échouer, alors on échoue à apprendre » – Un leader inspiré… par sa tribu, mais aussi les neurosciences, les jeux, les postures du changement, kanban, et même le Père Noël …que du bon !!
TEDx Rennes 2013
J’y étais! Et oui, je faisais partie des quelques 500 personnes qui ont eu le plaisir d’assister à la 2ème édition de TEDx Rennes 2013 hier jeudi 18 avril au Triangle…!
Sur le thème des « liaisons prometteuses » les intervenants nous ont parlé tour à tour de psychologie positive (Charles Martin-Krumm), d’économie « glocale » (Jean Ollivro), d’aventure de fous du surf qui font du bien (Ronan Gladu), de synesthétique (Pierre-Jean Vazel), de crowfunding local (Marie-Laure Colas), ils ont libéré notre joie (Marjorie Hauser) et nous ont fait danser (DJ Zebra)…! Une joie de vivre et un plaisir d’échanger et de créer qui transpiraient entre les organisateurs, les participants et les « spectateurs », sous la houlette de l’organisateur Laurent Raison et du journaliste Vincent Simonneaux qui ont su braver les quelques aléas de la technologie, avec le soutien de toute l’équipe de l’asso Bretagne ID Large…