A deux jours d’intervalle, deux managers de deux entreprises différentes me relatent le même type de relation avec leurs dirigeants:  «  il n’est jamais content de ce que l’on donne, il ne voit que ce qui ne va pas ».  Tout est dans le regard que l’on porte sur notre monde. Si l’on ne voit, dans notre collaborateur, que ses limites, on l’enferme dans ses limites. Si, au contraire, on voit son potentiel, on lui donne les moyens de développer ses performances. Notre regard enferme ou libère. Notre responsabilité est grande.  C’est vrai dans l’entreprise, c’est vrai avec nos amis, nos enfants…. Regarder l’autre dans son potentiel, c’est lui donner les moyens de satisfaire son besoin d’estime de soi et c’est en ayant confiance en lui que l’individu peut donner le meilleur de lui-même.  Le rôle du dirigeant ou du manager sera de plus en plus d’insuffler cette énergie positive dans l’entreprise.  Un responsable me disait récemment, « la crise n’existe pas, moi je vois la situation économique comme une opportunité de changer notre façon de faire ».  J’adhère entièrement à ce point de vue – d’ailleurs avons-nous le choix ? – Regarder l’autre dans son potentiel, l’accompagner afin qu’il dépasse ses objectifs, génère de la satisfaction, voire du plaisir pour lui comme pour le manager qui l’a accompagné. Le plaisir ressenti génère à son tour une envie de création, de dépassement de nouveaux objectifs … elle est là l’énergie renouvelable pour l’individu comme pour le collectif.

Mais cet article ne peut se conclure là-dessus, ce serait trop simple ! Il me reste un dernier point : proposer à mes amis managers de changer le regard qu’ils ont sur leurs dirigeants.  Oui, un dirigeant a ses limites, est-ce que je regarde ses limites ou son potentiel ?